CORPUS

- Dictionnaire Français-Latin Robert Estiennne, 1549

Sorcier, Fascinans, Veneficus

Sorcière, Saga, Venefica.

Une forte grande sorcière, Trivenefica.

Sorcellerie, Falcinatio, Veneficium

- Dictionarie of French and English compiled by Randle Cotgrave, 1611

Sorcier : m.A sorcerer, charmer, inchanter, wizard.

Sorciere : f.A sorceresse, inchantresse, charmeresse, hag, witch.

- Dictionnaire universel d'Antoine Furetière, 1690

Sorcier, ière (sous sorcellerie). Subst.m & fem. Magicien, Enchanteur qui a communication avec le Diable & qui fait plusieurs choses merveilleuses par son secours. On tient que les sorciers vont au Sabbat, qu'ils y sont transportez sur un balay, qu'ils y adorent le Diable, qu'ils ont une marque qui rend la partie insensible. Ceux qui ont écrit de Démonomanie, comme Delrio, Bodin, & C. en racontent mille merveilles, dont la plus part sont visiblement fabuleuses. On excommunie au prône les sorciers & sorcières, Devins & Devineresses. Les Anciens ont appelé sorciers, ceux qui prédisoient l'avenir par des forts Homériques, Virgilians, ou par autres divinations semblables. Ce mot vient de Sorciarius, qui se trouve dans les capitulaires. Ménage.

Sorcier, se dit proverbialement en ces phrases. Il est sorcier comme une vache, pour dire, il ne fait rien d'extraordinaire. On dit à ceux qui se vantent de faire une chose que plusieurs autres font, qu'il ne faut pas être grand sorcier pour cela. On dit aussi par injure à une laide qui est âgée, que c'est une vieille sorcière.

- Dictionnaire de l'Académie Française, 1694

Pas d'entrée : sorcier, ière, ce mot est sous SORT qui contient 22 sous-entrées telles que : consort, sorcellerie, sortilège, ensorceler, etc. car ils contiennent : SORT :

Sorcellerie } voy SORT

Sorcier } voy SORT

Sorcier, ère : Subst, celuy qui, selon l'opinion commune, a un pacte exprès avec le Diable, pour faire des maléfices, & qui va à ces assemblées nocturnes qu'on nomme le Sabat

On accuse un tel d'estre Sorcier. On dit que les Sorciers se frottent d'un onguent pour se faire transporter au Sabat. On brusle les sorciers. On dit prov . qu'Un homme n'est pas grand sorcier, pour dire, qu'il n'est pas fort habile. Il ne faut pas estre sorcier, grand sorcier, pour faire, pour deviner telle chose.

- Dictionnaire de l'Académie Française, 1718

Sorcier, ère. Substan. Celuy qui, selon Dict. de l'Ac. Fr. Tome II. l'opinion du peuple, a un pacte exprès avec le Diable, pour faire des maléfices, & qui va à des assemblées nocturnes qu'on nomme le Sabbat. On accuse un tel d'estre Sorcier. On dit que les Sorciers se frottent d'un onguent pour se faire transporter au Sabbat. Il y a des pays où l'on brusle encore les sorciers.

On dit figur. d'un homme vieux & méchant, & d'une vieille & meschante femme, que c'est un vieux Sorcier, une vieille Sorcière.

On dit prov qu'Un homme n'est pas grand Sorcier, pour dire, qu'il n'est pas fort habile.

On dit dans le mesme sens, il ne faut pas estre grand Sorcier pour faire, pour deviner telle chose.

- Dictionnaire de TREVOUX, 1721

SORCIER, IERE, S.m & F. Magicien, Enchanteur ; celui qui, selon l'opinion commune, a communication avec le Diâble, & qui fait plusieurs chôses mèrveilleûses par son secours.

Veneficus, magus. On tient que les sorciérs vont à des assemblées nocturnes qu'ils nomment Sabat, qu'ils y sont transportez sur un balai, qu'ils y adôrent le Diâble, qu'ils ont une marque qui rend la partie insensible. Ceux qui ont écrit de la Démonomanie, comme Delrio, Bodin, &c. en racontent mille mèrveilles, dont la plûpart sont visiblement fabuleûses. On éxcomunie au prône les sorciérs & sorcières, Dévins & Dévineresses. Le peuple, qui souvent juge de travèrs, a accusé plusieurs grands hommes d'être sorciers. Naudé. Le Parlement de Paris ne reconnoît point de sorciérs ; le Parlement de Roüen les brûloit autrefois ; on ne le fait plus. On ne doit punir ceux qu'on a accusé d'être sorciérs, que lorsqu'ils sont dûëment convaincus de méléfice, de quelque manière qu'ils l'ayent fait. Les Anciens ont appelé Sorciérs, ceux qui prédisoient l'avenir par des sorts Homériques, Virgilians, ou par aûtres divinations semblables. Ce mot vient de Sorciarius, qui se trouve dans les Capitulaires. Mén. Voyez Magicien.

SORCIER, se dit aussi de ceux qui gagnent le coeur des aûtres par quelques charmes, par quelques bonnes qualitez qu'ils ont en leur pérsonne. Incantator, praestigiator. Cette beauté a tant d'attraits, que c'est une aimable sorcière, une aimable enchanteresse.

Circé n'a passé pour grande sorcière que sur ce principe. Cet homme est si adroit, si prudent, qu'il prévoit, qu'il découvre les chôses les plus cachées ; il faut qu'il soit sorciér.

SORCIER, IERE, est aussi adjectif tant dans le propre que dans le figuré. Veneficus. Il y a plus de femmes sorcières, que d'hommes sorciérs. THIERS.

SORCIER, se dit proverbialement en ces phrâses. Il est sorciér comme une vache, pour dire, il ne fait rien d'extraordinaire. Nihil spectandum efficit. On dit à ceux qui se vantent de faire une chôse que plusieurs aûtres font, qu'il ne faut pas être sorciér pour cela. On dit aussi par injure à une laide qui est âgée, que c'est une vieille sorcière.

- Dictionnaire de Richelet, 1730

SORCIER, S.m. Celui qui va au Sabat, qui y révère le diable & se sert d'enchantement, de sortilège & de magie pour faire quelque chose. [Le Parlement de Paris ne reconnoit point de Sorciers. Le peuple qui souvent juge de travers a accusé plusieurs grands hommes d'être sorciers. Voiez l'Apologie de Naudé. Il y a des lieux où l'on brûle les sorciers & sorcières. C'est un indigne sorcier. L'Eglise reconnoit des Sorciers & des Sorcières & les excommunie tous les Dimanches.]

SORCIERE, S.F. Celle qui fait pacte avec le Diable, se transforme & va au Sabat où elle adore le démon. [Sorcière condamnée à être brûlée.]

* SORCIER, SORCIERE, adj : qui enchante.

[Gagné d'une Sorcière flamme

J'avois mis les clefs de mon ame

En la garde de ce voleur.

Voiture, Poësies.]

- Dictionnaire de Trévoux, supplément, 1752

SORCIER, ERE, S.m. & F. On dit dans le Dict. que le Parlement de Paris ne reconnoit point de sorciers. On s'est trompé. Bodin rapporte deux arrêts du Parlement de Paris contre deux sorciers, qui en sont la preuve. Le premier est de 1548, qui condamne la mère de Jean Harvillier, près de Compiègne, â être brûlée vive & l'autre du onzième janvier 1578, contre Barbe Doré, qui la condamne aussi au feu pour Sortilège. Le P. Crespet, dans la Haine de Satan, en rapporte un troisième du même Parlement du 19 janvier 1577, contre une autre sorcière condamnée au même supplice.

Lambert Daneau en cite un quatrième contre un Aveugle de quinze-vingts, convaincu du même crime. Le Dictionnaire même, au mot Charge, à l'antépénultième article de ce mot, parle du nommé Bras-de-Fer, fameux sorcier à la conciergerie du Palais, dans le procès duquel il y a, dit-il, des choses si extraordinaires, qu'elles poussent à bout l'incrédulité de ceux qui nient les sortilèges.

- Dictionnaire de Trévoux, 1771

SORCIER, ERE, F. on nomme ainsi celui ou celle qui dans l'opinion du peuple a fait un pacte exprès avec le Diable pour opérer par son secours des prodiges & des maléfices, & qui va à des assemblées nocturnes, qu'on nomme le Sabbat.

Voyez ce mot. Veneficus, magus ; Venefica, maga : dans la basse latinité, Sortiarius & Sortiaria. On prétend que les sorciers vont à des assemblées nocturnes qu'ils nomment Sabbat, qu'ils y sont transportés sur un balai, qu'ils y adorent le diable, qu'ils ont une marque qui rend la partie insensible. Ceux qui ont écrit de la Démonomanie, comme Delrio, Bodin, &c. en racontent mille mèrveilles, dont la plûpart sont visiblement fabuleûses. On éxcomunie au prône les sorciérs & sorcières, Devins & Dévineresses. Le peuple, qui souvent juge de travèrs, a accusé plusieurs grands hommes d'être sorciers. Naudé. Bodin rapporte deux arrêts du Parlement de Paris contre deux sorciers, qui en sont la preuve. Le premier est de 1548, qui condamne la mère de Jean Harvillier, près de Compiègne, à être brûlée vive ; & l'autre du onzième janvier 1578, contre Barbe Doré, qui la condamne aussi au feu pour sortilège. Le P. Crespet, dans la Haine de Satan, en rapporte un troisième du même Parlement du 19 janvier 1577, contre une autre sorcière condamnée au même supplice.

Lambert Daneau en cite un quatrième contre un Aveugle de quinze-vingts, convaincu du même crime.

Voyez le mot CHARGE, où il est parlé de Bras-de-Fer, fameux sorcier : Il y a longtemps que le Parlement de Paris ne reconnoit plus de sorciers. Il ne les punit plus, dès qu'il n'y a point d'autres crimes mêlés à la prétendue magie.

Le Parlement de Rouen les bruloit autrefois ; on ne le fait plus. On ne doit point punir ceux qu'on a accusé d'être sorciers, que lorsqu'ils sont dûëment convaincus de méléfice, de quelque manière qu'ils l'ayent fait. Les Anciens ont appelé sorciérs, ceux qui prédisoient l'avenir par des sorts Homériques, Virgilians, ou par aûtres divinations semblables. Ce mot vient de Sorciarius, qui se trouve dans les Capitulaires. Mén, voyez Magicien.

On dit figurément et populairement d'une femme vieille & méchante, que c'est une vieille sorcière, ce qui s'applique aussi à un homme vieux & méchant. C'est un vieux sorcier. Quand un homme fait des choses extraordinaires, on dit qu'il faut qu'il soit sorcier.

SORCIER, ERE, est aussi adjectif tant dans le propre que dans le figuré. Veneficus. Il y a plus de femmes sorcières, que d'hommes sorciérs. THIERS. Sorcier, se dit proverbialement en ces phrâses. Il est sorciér comme une vache, pour dire, il ne fait rien d'extraordinaire. Nihil spectandum efficit. On dit à ceux qui se vantent de faire une chôse que plusieurs aûtres font, qu'il ne faut pas être grand sorciér pour cela. On dit aussi par injure à une laide qui est âgée, que c'est une vieille sorcière.

- Dictionnaire de l'Académie Française, 1786

SORCIER, IERE, S. Celui qui, selon l'opinion du peuple, a un pacte, exprès avec le Diable, pour faire des maléfices, & qui va à des assemblées nocturnes qu'on nomme le Sabbat.

On accuse un tel d'être Sorcier. On dit que les Sorciers se frottent d'un onguent pour se faire transporter au Sabbat. Il y a des pays où l'on brûle encore les sorciers.

On dit figurément et populairement d'un homme vieux & méchant, & d'une vieille et méchante femme, que c'est un vieux sorcier, une vieille sorcière.

On dit proverbialement, qu'un homme n'est pas grand sorcier, pour dire, qu'il n'est pas fort habile, & dans le même sens, il ne faut pas être grand sorcier pour faire, pour deviner telle chose.

- Dictionnaire critique de la Langue Française : J.F. Féraudl, 1787

Pas d'entrée SORCIER, ERE mais sorcellerie :

Sorcellerie, SF. Sorcier, ière, s.m et f. [Sorcèlerie, cié, cière : 2ºe. moy au 1er et au 3è, é.fer au 2d : 3ºe muet au 1er et au 3º.]

Sorcier vient de sort : c'est celui, qui suivant l'opinion du peuple a un pacte avec le Diable pour faire des maléfices, et assiste aux assemblées du Sabat. VOY SORT nº4 et SABAT.

- On dit bâssement, d'un homme vieux et méchant que c'est un vieux sorcier, et d'une vieille et méchante femme : vieille sorcière. Et proverbialement, n'être pas grand sorcier, n'être pas fort habile : “  Cet homme n'est pas grand sorcier : ” Il ne faut pas être grand sorcier pour deviner, ou pour faire telle chôse. - Sorcellerie, opération de sorcier. - Par extension ou en plaisantant, ce qui parait au dessus des forces de la Nâture : il faut qu'il y ait de la sorcellerie. Cela ne se peut faire, ou deviner sans sorcellerie.

- Dictionnaire général de la langue Française : A. Hatzfeld

SORCIER, IERE, [sor-syé,-syèr] s.m et F. [Etym du latin pop* Sortiarium, m.s dérivé de sors, tis, sort, §§ 40, 297 et 291.

VIII ème S. Se déduit de Sorcerus, dans Gloss de Reicheneau, 1095]

Celui, celle à qui on attribue un pouvoir surnaturel qu'il tient d'un pacte avec les esprits infernaux. On les tient pour sorciers dont l'enfer est le maitre. CORN, poly IV

6.-! je l'en défie, LAF.fab IV, 4. Il ne faut pas être sorcière, pour deviner cela. Il ne fallait pas être une grande sorcière pour voir ... MOL. Dép am IV 1.

- Grand dictionnaire Universel du 19è Siècle. Pierre Larousse, 1866

Cf polycopiés pages suivantes.

- Dictionnaire de l'Académie Française, 1878

SORCIER, IERE, S. Celui, celle qui, selon l'opinion des temps d'ignorance, a un pacte avec le diable, pour opérer des maléfices, et qui va à des assemblées nocturnes, qu'on nomme le Sabbat.

On accuse un tel d'être sorcier. Il fut un temps où l'on brûlait les sorciers.

Fig et pop, c'est un vieux sorcier, une vieille sorcière, se dit d'un homme vieux et méchant, d'une vieille et méchante femme.

Prov, cet homme n'est pas sorcier, n'est pas grand sorcier, il n'est pas fort habile. Il ne faut pas être grand sorcier pour faire, pour deviner telle chose, il ne faut pas avoir beaucoup d'habileté pour la faire, beaucoup de pénétration pour la deviner.

- Dictionnaire de l'Académie Française, 1884

SORCIER, IERE, S, celui, celle qui, selon l'opinion des temps d'ignorance, a un pacte avec le diable, pour opérer des maléfices, et qui va à des assemblées nocturnes, qu'on nomme le Sabbat. On accuse un tel d'être sorcier. Il fut un temps où l'on brûlait les sorciers.

Fig et pop, c'est un vieux sorcier, une vieille sorcière, se dit d'un homme vieux et méchant, d'une vieille et méchante femme.

Prov, cet homme n'est pas sorcier, n'est pas grand sorcier, il n'est pas fort habile. Il ne faut pas être grand sorcier pour faire, pour deviner telle chose, il ne faut pas avoir beaucoup d'habileté pour la faire, beaucoup de pénétration pour la deviner.

- Dictionnaire de l'Académie Française, 1935

SORCIER, SORCIERE : n, Celui à qui on attribue un pouvoir surnaturel qui serait dû à un pacte avec le diable.

Fig et pop, c'est un vieux sorcier, une vieille sorcière, se dit d'un homme vieux et méchant, d'une vieille et méchante femme.

Fam. Il ne faut pas être grand sorcier pour faire, pour deviner telle chose, il ne faut pas avoir beaucoup d'habileté pour la faire, beaucoup de pénétration pour la deviner.

On dit aussi très familièrement cela n'est pas sorcier pour signifier qu'une chose n'est pas difficile à deviner, à faire.


Retour