Des succès diaboliques

Cinéma et télévision ont traité allégrement le sujet. Morceaux choisis...

Par Esteban Elfman*

1937 : Blanche-Neige

Immortalisé par Disney, Blanche-Neige et les sept nains reste le conte de fées de référence : la jalousie y transforme une reine ténébreuse en une machiavélique sorcière qui terrifie les enfants.

1939 : Le Magicien d'Oz

Dans la comédie musicale Le Magicien d'Oz de Victor Fleming, le karma des sorcières dépend de leur origine géographique : Almira la méchante vient de l'Ouest, Glinda la bienveillante du Nord.

1940 : Fantasia

Le sorcier le plus célèbre du cinéma est en fait une souris ! Sur la musique obsédante du compositeur français Paul Dukas, Mickey campe un apprenti-sorcier naïf dans le Fantasia de Disney.

1956 : Les Sorcières de Salem

Raymond Rouleau dirige Montand et Signoret dans Les Sorcières de Salem d'Arthur Miller, métaphore de la féroce purge anticommuniste.

1964-1972 : Ma sorcière bien-aimée

Une famille singulière où les femmes sont de malicieuses sorcières charme les téléspectateurs de la planète tout au long des 254 épisodes de Ma sorcière bien-aimée. A l'occasion du casting, la loi américaine en matière de travail des enfants contraint la production à engager des jumelles pour jouer le rôle de Tabatha, la fillette de l'héroïne...

1968 : Rosemary's Baby

Le triomphe de la suggestion : Polanski nous fait croire au diable sans jamais le montrer et entraîne Mia Farrow dans une grossesse en proie aux forces infernales.

1987 : Les Sorcières d'Eastwick

George Miller réalise Les Sorcières d'Eastwick, conte moderne au casting prestigieux où trois sorcières espiègles se posent des questions existentielles sur leur condition.

1998 : Charmed

Surfant sur la vague Buffy , Charmed exhibe trois sorcières gentillettes dans une série made in USA agrémentée d'effets spéciaux bon marché : succès commercial absolu.

2001 : Harry Potter

L'apprenti sorcier qu'on ne présente plus.


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