Cinéma et télévision ont traité allégrement le sujet. Morceaux choisis...
Par Esteban Elfman*
Immortalisé par Disney, Blanche-Neige et les sept nains reste le conte de fées de référence : la jalousie y transforme une reine ténébreuse en une machiavélique sorcière qui terrifie les enfants.
Dans la comédie musicale Le Magicien d'Oz de Victor Fleming, le karma des sorcières dépend de leur origine géographique : Almira la méchante vient de l'Ouest, Glinda la bienveillante du Nord.
Le sorcier le plus célèbre du cinéma est en fait une souris ! Sur la musique obsédante du compositeur français Paul Dukas, Mickey campe un apprenti-sorcier naïf dans le Fantasia de Disney.
Raymond Rouleau dirige Montand et Signoret dans Les Sorcières de Salem d'Arthur Miller, métaphore de la féroce purge anticommuniste.
1964-1972 : Ma sorcière bien-aimée
Une famille singulière où les femmes sont de malicieuses sorcières charme les téléspectateurs de la planète tout au long des 254 épisodes de Ma sorcière bien-aimée. A l'occasion du casting, la loi américaine en matière de travail des enfants contraint la production à engager des jumelles pour jouer le rôle de Tabatha, la fillette de l'héroïne...
Le triomphe de la suggestion : Polanski nous fait croire au diable sans jamais le montrer et entraîne Mia Farrow dans une grossesse en proie aux forces infernales.
1987 : Les Sorcières d'Eastwick
George Miller réalise Les Sorcières d'Eastwick, conte moderne au casting prestigieux où trois sorcières espiègles se posent des questions existentielles sur leur condition.
Surfant sur la vague Buffy , Charmed exhibe trois sorcières gentillettes dans une série made in USA agrémentée d'effets spéciaux bon marché : succès commercial absolu.
L'apprenti sorcier qu'on ne présente plus.