Louise de Lorraine-Vaudémont
(Nomény 1553 - Moulins 1601).
Reine de France (1575 - 1589).
Femme de Henri III.
Inhumée au couvent des Capucins à Paris puis en 1817 à l'abbaye de Saint-Denis.
Le mariage de Henri III avec Louise de Vaudémont, d'une branche cadette de la maison de Lorraine, n'est pas un mariage politique.
Il déçoit d'abord Catherine de Médicis qui finit par se dire qu'une bru docile et sans prétention lui permettrait mieux de garder son influence sur le roi qu'une princesse de plus haut rang.
Il étonne à la cour et l'intéressée elle-même qui croit d'abord que l'on se moque d'elle quand on lui apprend la nouvelle.
Le roi avait remarqué la jeune princesse lors de son passage à Nancy en 1573, au moment où il es rendait en Pologne.
Devenu roi de France, et devant donc se marier pour assurer sa descendance, il hésite à l'idée d'aliéner sa liberté, redoute une femme dominatrice.
Il choisit donc Louise dont il est sûre qu'elle sera une épouse tendre et soumise.
Il l'épouse à Reims le 15 février 1575.
Louise est une belle jeune fille, blonde, douce et vertueuse ; elle voue d'emblée à son mari un profond amour qui ne se démentira jamais.
Henri lui est aussi très attaché, bien qu'il soit souvent infidèle, ce dont elle souffre, mais s'il a des amants supposés, il n'a jamais de favori en titre et s'efforce de lui cacher ses écarts.
La véritable souffrance de la reine lui vient de sa stérilité.
Il semble qu'elle ait été enceinte au début de son mariage, mais elle n'eut plus jamais ensuite que de faux espoirs.
Pourtant le couple royal ne renonça que très tardivement à l'idée d'avoir des enfants.
De 1579 à 1586, ils multiplièrent les pèlerinages, an particulier à Chartres et les cures thermales dans l'espoir d'avoir un héritier.
Dans les épreuves de la fin du règne, les époux se rapprochent.
Louis soutient son mari, au grand dépit des Espagnols qui avaient pensé qu'elle l'abandonnerait à cause de ses infidélités passées, ce qui était bien mal la connaître.
Henri de son côté, manifeste une affection accrue pour la reine.
Après son assassinat, elle est désespérée et prend un deuil qu'elle ne quittera pas, le deuil en blanc des reines (d'où son nom de Dame Blanche), tout en s'employant à faire réhabiliter la mémoire de son mari, condamné par le pape après l'assassinat du duc de Guise.
Elle habite longtemps le château de Chenonceau, avant de se retirer à Moulins.


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