Léonard de Vinci

Prototype du nouvel artiste formé par l'humanisme, Léonard de Vinci est, avec Michel-Ange, un de ces « génies universels » que l'Histoire ne pourra plus jamais produire.


À la fois peintres, sculpteurs, poètes, architectes, ingénieurs, théoriciens et savants, leur polyvalence et leur culture prodigieuse ont permis la réalisation de quelques-uns des plus grands chefs-d'oeuvre de la Renaissance. Après eux, la connaissance du monde progressera rapidement et il sera désormais impossible pour un seul homme de maîtriser tous les domaines du savoir et de la technique. Le temps sera à l'approfondissement des disciplines, à la spécialisation.

 




Fils naturel de Ser Piero, notaire de la seigneurie de Florence et d'une paysanne nommée Catherine, Léonard de Vinci naît à Vinci, près de Florence en 1452. Il entre à quinze ans (ou à 17?) à l'atelier d'Andrea Verrochio où on enseigne le calcul, la peinture, la perspective, la sculpture, l'architecture, l'ingénierie. Léonard y peint d'abord à la manière florentine (l'Annonciation, le portrait de Ginevra Benci) avant d'inventer la technique du sfumato (estompé) (l'Adoration des Mages, la Vierge aux rochers ou la Joconde).

Dès 1472, le nom de Léonard figure sur le registre des peintres florentins. Dix ans plus tard, Vinci arrive à Milan et, comme il vit toujours dans la pauvreté, il décide d'écrire au duc de Milan pour lui offrir ses services comme ingénieur militaire, architecte, peintre et sculpteur. Ce n'est qu'en 1489, alors que l'artiste commence à jouir d'une certaine notoriété, que le duc finit par lui confier le rôle d'organisateur de fêtes et un travail dont personne ne voulait : le modèle pour la statue équestre de son père, François Sforza. Léonard y travailla pendant plus de seize ans. Il en avait déjà présenté un modèle en argile en 1493, modèle aux proportions colossales dont la hauteur atteignait 8 mètres, mais, malgré l'enthousiasme général, Léonard n'osa jamais le couler dans le bronze. Après la chute de Ludovic le More, le modèle se détériora pour finalement servir de cible pour l'entraînement des arbalétriers français lorsque Louis XII entra dans Milan.

Léonard agit par la suite à titre de conseiller en architecture pour la construction du palais de Vigevano où il influença Bramante qui était du même projet. Le mot d'ordre: simplicité et force. Il prodigue des conseils et fournit des dessins pour la réalisation du dôme de la cathédrale de Pavie, près de Milan.

En 1498, il travaille à la décoration du château de Milan. Il élabore des plans pour l'amélioration des quartiers déshérités de la ville. Ces plans sont conservés dans le Codex atlanticus.

Vinci est maintenant célèbre dans toute l'Italie et vit à l'aise grâce à une pension de 2000 ducats par an. En 1499, à la chute du duché de Milan, Léonard quitte la ville et s'installe à Mantoue. Il y peint le portrait d'Isabelle d'Este puis, retourne à Florence où il réalise des oeuvres majeures : le carton de la Sainte Anne puis, le portrait de Mona Lisa (vers 1502-03, au moment où il passe au service de César Borgia) et enfin, la fresque inachevée de La Bataille d'Anghiari dans la salle du Grand Conseil du Palazzio Vecchio. En 1507, de retour à Milan au service de Louis XII, il peint le Jean-Baptiste, le Bacchus, la Léda et deux madones (v.1506-12) aujourd'hui disparues. Dans les années 1511-12, il s'attaque à la composition du monument équestre pour le tombeau de Trivulsce. De 1513 à 1516, il séjourne à Rome puis part pour la France à l'invitation de François Ier. Il loge au manoir de Cloux en Touraine (aujourd'hui le Clos-Lucé) où il se livre à des travaux d'architecture pour les châteaux royaux.
C'est là qu'il meurt en 1519.




 




Lien vers des oeuvres de Léonard de Vinci
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